Dans un courrier des lecteurs publié le 24 décembre 2014 dans le Tages-Anzeiger, le Professeur Giuseppe Manno (FHNW) et ses collègues de la Haute-Ecole pédagogique (St-Galle, Zug, FHNW), pointent les faiblesses de l'étude dirigée par Simone Pfenninger (Université de Zurich) et questionnent la conclusions avancée par le quotidien le 10 décembre dernier: "L'apprentissage précoce n'apporte rien". Retrouver plus d'informations sur la version allemande de language experts.
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Simone Pfenninger, linguiste au département d’Anglais de l’Université de Zürich et auteure d’une étude longitudinale menée auprès de deux groupes de gymnasiens ayant commencé l’apprentissage de l’anglais à des âges différents, répond aux questions du Tages-Anzeige dans une interview publiée le 10 décembre 2014.
Giuseppe Manno, Directeur de la Chaire de didactique des langues romanes à la Haute-Ecole pédagogique de Suisse Occidentale, et Mirjam Egli Cuenat, collaboratrice scientifique à l’Institut de didactique des langues à la Haute-Ecole pédagogique de Saint-Galle, dans un commentaire posté sur le site du quotidien, attirent l’attention sur les limites de cette étude. Retrouvez plus d'informations sur le site en allemand de language-experts. Le 25 novembre dernier, les équipes de la RSI (radiotelevisione svizzera di lingua italiana) ont produit, monté et réalisé le Journal Télévisé de la RTS. Un reportage, dédié au canton des Grisons, « seul canton trilingue du pays où le français trouve peu de place », a retenu l’attention de Matteo Casoni, collaborateur scientifique auprès de L’Osservatorio linguistico della Svizzera italiana.
Dans une lettre adressée à la rédaction de la RTS, le linguiste souligne le rôle des discours médiatiques dans le débat sur la politique linguistique en Suisse. La contribution des médias est d’autant plus pertinente dit-il, quand « ils évitent de poser la question en termes de "guerre des langues", ou de "langues nationales versus anglais" » ou encore « quand ils évitent de se limiter à poser la question de savoir quelle langue faut-il enseigner avant ou après. ». En ce sens, le linguiste trouve que la RTS a su proposer un reportage bien équilibré, « d'un côté, il met en évidence les difficultés objectives de définir une politique scolaire dans un canton plurilingue et la nécessité d'offrir plusieurs langues dans les cursus scolaires. De l'autre côté, le reportage montre aussi les opportunités offertes aux étudiants des Grisons d'apprendre plusieurs langues, dont le français. ». Cependant, Matteo Casoni s’étonne quelque peu du choix du titre et du lancement du reportage. Bien sûr, dit-il, « ils répondent aux exigences et au rôle des médias puisqu’ils permettent de synthétiser et de mettre en évidence les aspects problématiques d'une réalité. Mais on risque de cacher un peu les aspects qui sont, par contre, positifs. Si d'un côté, il est vrai que le français dans les Grisons trouve moins de place et que la priorité est donnée aux trois langues officielles du canton (ce qui est le cas pour tous les cantons par rapport aux langues territoriales), de l'autre côté il est vrai aussi que le français trouve quand même une place, même dans les programmes qui offrent un choix considérable d’autres langues. ». La rédaction de la RTS a reçu positivement les commentaires de Matteo Casoni. Sur la version allemande de language experts, retrouver le commentaire de Michael Langner sur un article paru dans la Neue Zürcher Zeitung le 20 novembre dernier. La NZZ présente la méthode d'apprentissage proposée par l'association vaudoise "Germanofolies".
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